Contexte

À la suite du Tsunami de 2018 qui a ravagé le littoral Indonésien (près de 10 000 morts, 7000 pirogues détruites, 70 000 réfugiés etc.), une ONG locale : « KIARA » s’est engagée dans un programme d’urgence avec le soutien d’acteurs français (CCFD-Terre Solidaire , AFD : Agence Française de Développement).

Par la suite, la situation des pêcheurs a nécessité la mise en œuvre de projets solidaires.

En effet la situation sur de nombreuses îles caractérisant le pays s’est dégradée à cause de plusieurs facteurs : spoliation des littoraux par des promoteurs, corruption de responsable locaux, non reconnaissance des droits de propriété des pêcheurs traditionnels entrainant des expropriations, dégradation de l’environnement marin par la pêche industrielle notamment.

Bien qu’une loi nationale visant à protéger les pêcheurs et donc leur activité littorale ait été votée, elle ne concerne pas les femmes qui représentent pourtant 40 % de la main d’œuvre.

Par ailleurs, l’application de cette loi dépend des bons vouloir locaux qui ne la connaissent pas toujours, et sont soumis parfois à diverses pressions contraires telles que la promotion immobilière.


L’île de Pari : entre sable fin et colère des insulaires

L’exemple de l’île de Pari, un atoll idyllique à moins de deux heures de bateau de Jakarta, est significatif.
En 2015, PT Bumi Pari Asri (BPA), filiale d’un des immenses conglomérats qui dominent l’économie indonésienne achète l’île de Pari pour y construire un important complexe touristique. La population de l’île se voit privée de ses principales sources de revenus, l’écotourisme et la pêche. Les habitants, hommes et femmes, se soulèvent mais ces dernières, en première ligne, sont victimes de violences. L’association KIARA accompagne ces pêcheuses dans la défense de leur travail, de leurs droits, et plus largement de leur terre.

L’association Kiara et ses actions

Les actions de KIARA  abordent les situations autant du point de vue économique, environnemental, que social et des droits humains. Elles consistent à défendre la pêche artisanale et les métiers associés dans ces domaines.

Ces actions consiste à renforcer ses organisations membres afin qu’elles puissent se faire entendre auprès du Gouvernement Indonésien.

0rganiser et renforcer les groupements de femmes impliqués dans le secteur de la pêche (women fisherfolk) pour qu’elles puissent être reconnues par les autorités locales et obtenir leurs droits.

Plus précisément cela signifie :

  • Etablir des rapports sur l’application actuelle de la loi dans les zones littorales
  • Former de groupes de communautés littorales.
  • Campagnes de plaidoyer pour l’application réelle et uniforme de la loi.
  • Organiser et accompagner les femmes des communautés littorales : Analyse de leur rôle stratégique dans le secteur. Renforcer leurs capacités et leurs moyens pour faire du plaidoyer.
  • Développer leurs capacités dans la gestion des ressources locales.

L’aide apportée permet de mettre en oeuvre ou développer les moyens nécessaires tels qu’équipes, enquêteurs, bureaux, lieux de réunion et ateliers moyens de transport et logistique, moyens de communication et diffusion, aide juridique etc.

CCFD – Terre Solidaire effectue chaque année une mission sur le terrain en complément du contact entre le coordinateur en France et les responsables locaux, principalement sa charismatique fondatrice et dirigeante.

Les actions de Watever :

Watever a accompagné KIARA et CCFD – Terre Solidaire à hauteur de 6000 € en 2020.


Pour en savoir plus :

Coalition populaire pour la justice dans l’économie de la pêche
Droits des femmes
Égalité femmes/hommes
Indonésie